Tôgan ou courge à la cire 冬瓜のスープ
Bonjour
"la courge à la cire", ça me fait bizarre, comme nom, pour ce cucurbitacée (par contre j'adore ce mot-là!), mais c'est ce que me dit le dictionnaire japonais - français; ce que me confirme la recherche avec l'ami gogole, qui me donne aussi le nom tout simple de "pastèque de Chine". J'emprunte la photo à Wikipedia. Mais je précise que la plupart du temps je n'en vois pas
d'aussi grandes en magasin. Sinon, elles sont débitées. cette courge est originaire des régions chaudes de Chine. Le Japon est un des pays où elle est bien adaptée et adoptée. Il m'arrive d'en acheter quand c'est la saison et qu'elle n'est pas trop cher. Elle une chair très juteuse et tendre. Elle est facile à couper et à éplucher, contrairement au potiron ou potimarron.Je vais vous présenter deux utilisations que j'en ai faites ces jours-ci.
Tout d'abord une soupe qui est un peu le classique de son utilisation en ces contrées du monde.
On utilise de cette courge, du poulet, du tofu (tant pis si vou sn'en avez pas) un peu shoyu, de mirin
On coupe le blanc de poulet, (ou morceau de pâte désossée, si l'on péfère, mais le blanc et moins gras) en petits morceaux de la taille d'une bonne bouchée (ça rétrécit à la cuisson, en tenir compte) et faire mariner avec un peu de shoyu et de mirin (pas de mirin? vous remplacez par un peu sucre et de vin blanc; pas de possibilité d'utiliser de l'alcool? on s'en passe)
On coupe la courge, on enlève, les pépins et la partie cotonneuse, on épluche, on coupe en morceaux à peine plus gros que les morceaux de poulet ou identiques.
On met de l'eau dans une casserole, on porte à ébullition, on met un peu de bouillon cube de poulet (facultatif), on ajoute le tôgan, puis le poulet et sa marinade. Eventuellement on ajoute un peu shoyu, mais pas trop. Il faut ici un bouillon léger qui ne tue pas le goût délicat de notre courge. Attention, ça cuit vite, cette courge. Sur la photo que je vous montre, je l'ai laissé un peu trop longtemps (à cause de mon shampooing! ) Le tofu est ajouté à la fin de la cuisson.Et puis cette photo là aussi, pour le plaisir de ce bol en belle laque (celui-ci a reçu près d'une vingtaine de couches qui le rendent imputrescible ou presque)
Une autre utilisation, en gratin; je l'ai fait avec du poisson. En fait, un reste de "buri" ou sériole dit le dictionnaire. Et la photo de Wikipédia montre quelque chose qui ressemble bien. Nom latin: seriola dumorili; mai sil ya aussi ai-buri = seriola nigrofasciata et sur un site japonais très sérieux je viens de voir pour ai-buri: seriola intermedia. Ouf! qu'est-ce qu'on devient savant, en faisant des blogues!
Bref, pour ce plat, j'ai commencé à préparer la courge de la même façon que pour la recette précédente et j'ai fait cuire les morceaux de courge dans un bouillon. Encore une fois, attention, ça cuit vite. Pour que ce soit bon, arrêtez la cuisson dès que vos morceaux de courges deviennent comme un peu translucides. A ce moment-là, il faut enlever les morceaux de la
casserole et les garder dans une assiette creuse.Ensuite avec le bouillon on fait une sauce blanche (comme une béchamel)
On ajoute les morceaux de poisson, on laisse bien chauffer tout en touillant de temps en temps, on ajoute le tôgan gardé en réserve, on vérifie l'assaisonnement, on verse le tout dans un pat à gratin, on met du fromage rapé sur le dessus, on fait gratiner dans le four ou avec la grillade.
Ce serait très bon aussi avec des crevettes, ou du poulet, bien sûr.
c'est un légume au goût léger, fin et délicat.
Je trouverai probablement d'autres utilisations encore; bien sûr, je vous en ferai profiter.